Dans un Iran couleur chiens et loups, une mère et sa fille s’embarquent dans une quête désespérée de la formule magique qui permettrait à la seconde de décrocher de l’héroïne. D’où un voyage de la dernière chance, sous une pluie d’hiver qui poisse la route vers la Caspienne et rend ses rivages à peu près aussi riants qu’un cimetière de la Grande Guerre. Là-bas, loin de la ville et de ses pièges, il y a Leïla et son centre de désintoxication qui pourra peut-être faire des miracles. Mais avant d’y arriver il faut trouver coûte que coûte des doses pour le voyage. Et, donc, traiter avec des salopards qui empoisonnent avec de la fausse came, de vrais dealers qui aimeraient bien violer la gamine au bout du rouleau, tout en esquivant les flics qui, évidemment, sont à l’affût.
Qu’est-ce qui a poussé Sara dans la drogue et la fait sombrer à nouveau peu avant son mariage avec un fiancé qui vit à l’étranger ? Le film ne le dit pas vraiment, esquisse des pistes, peut-être la crainte, précisément, de cette union encore en pointillé, peut-être une ancienne rupture familiale.
Mainline est à la fois un documentaire et une fiction sur les ravages de l'addiction dans l'Iran de Mahmoud Ahmadinejad. Comme documentaire, s'il rend bien compte de la recherche frénétique de la dose dans les centres commerciaux de Téhéran, des raids de la police, de la violence ambiante, il ne met pas vraiment en lumière l'ampleur du phénomène qui consacre la République islamique comme le premier consommateur