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Libération
Critique

L.P. Howell, rasta initial

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Le documentaire d’Hélène Lee, qui sort demain, retrace la vie du fondateur du mouvement jamaïcain.
publié le 26 avril 2011 à 0h00

Postulat : «Une histoire que l'on vous a cachée est sûrement une histoire vraie.» L'histoire en question est celle du fondateur de la communauté rastafari, Leonard Percival Howell, que la journaliste (ancienne collaboratrice de Libération) Hélène Lee, ici réalisatrice, a rebaptisé le Premier Rasta.

Adaptation par l’auteure de son livre sorti en 1999, le film compile plusieurs décennies de recherches, de rencontres, et d’immersion dans une culture complexe, poétique et souvent insaisissable. Bob Marley, la première star musicale du tiers-monde, avait emprunté à ce premier rasta son surnom, «Gong», et sa philosophie, le rastafarisme. Avec ce film, Lee se débarrasse du folklore (les fumeurs de ganja, les dreadlocks) pour s’attacher méthodiquement au parcours de Leonard Percival Howell et en saisir l’essence du message sans pour autant enlever le mysticisme du personnage.

Archives. Tout commence sur un marché de Kinsgton. Trente ans après la mort de Howell et de Marley (en 1981, à deux mois d'intervalle), plus aucun Jamaïcain de la rue ne se remémore l'existence du fondateur du rastafarisme. Alors Hélène Lee, accompagnée par le caméraman Christophe Farnarier, retrouve les amis d'enfance, le fils, le cireur de chaussures, les adeptes qui vivaient avec lui dans un village bâti en 1940, le Pinnacle. Le film retrace sa vie en s'appuyant sur des archives d'époque (inédites, mises en valeur par la musique) et les témoignages de ses rencontres