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Libération

Vera Farmiga, Jake Gyllenhaal & Chao Deng

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par BAYON
publié le 27 avril 2011 à 0h00

L'officière de SOURCE CODE, Vera Farmiga, est prenante. Comme on dit campus film ou road-movie, Source Code est un film d'écran. En abîme, à l'écran (figurant un écran en capture d'écran, etc.) apparaît régulièrement au héros le visage de la gradée Colleen Goodwyn. Héroïne du jour en rappel à l'ordre. Qui recadre, briefe ou débriefe, posément, sans passion comme il sied à l'uniforme, le personnage hagard de Colter Stevens au rapport.

Lui-même est sergent, ou quelque chose de ce tonneau de sardines. Ses souvenirs datent d’un engagement en hélicoptère au fin fond de l’Afghanistan, et le voilà du côté de Chicago deux mois après, avec un vide entre, flippé et plissé face à une espèce de Michael Jackson intime (Michelle Monaghan, toujours gênante à voir), se réveillant à un train d’enfer.

Entre Cube et Triangle, The Jacket, l'Effet Papillon et autres Hors du temps, la problématique K. Dickienne de ce «Jour sans fin-rewind» est : «Peut-on revivre le passé sans altérer le continuum spatio-temporel, du big-bang à l'apocalypse en désintégrant le présent au passage ?»

Pour jouer le gradé déphasé, le chéri des jeunettes Jake Gyllenhaal. Moins scolopendre langoureux à regard de basset ébahi que d'usage, le giton de«Bareback Mountain», qui se travestissait, dans la foulée de son largage récent par Reese Witherspoon, en prince péplum de 1001 Nuits, Gyllenhaal en résumé se tient bien, dans un film noir SF qui fai