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Libération
Portrait

Bell, super Jamie

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Esclave et guide pour légionnaires dans «l’Aigle…», le jeune Britannique incarnera Tintin dans le prochain Spielberg.
publié le 4 mai 2011 à 0h00

Il aurait fallu à Jamie Bell une sacrée dose d'inconscience, de poisse ou de mauvais conseils pour ne pas s'imposer après sa première apparition sur les écrans en 2000. Impossible alors d'éviter Billy Elliot, de Stephen Daldry, stéréotype du film fédérateur. Grillant la politesse à plusieurs centaines de prétendants, Bell décroche à 13 ans le rôle principal d'un gamin du nord de l'Angleterre attiré par la danse. Au grand dam de son père. Depuis, on ne réécoute plus Cosmic Dancer ou I Love to Boogie de T-Rex sans repenser à lui. Le film cartonne, Jamie Bell devient le chouchou de la presse. «C'est déjà un moment spécial d'avoir 13 ou 14 ans, mais ça l'était encore plus de pouvoir se retrouver aux oscars un week-end et, deux jours plus tard, de se retrouver en cours de maths», confie l'acteur de passage à Paris pour promouvoir l'Aigle de la neuvième légion.

Houppette. Scolarisé jusqu'à l'âge de 16 ans, Bell alterne depuis rôles dans des blockbusters (King Kong, le futur Tintin de Spielberg) et films indépendants (l'excellent l'Autre Rive en 2004, variation moderne autour de la Nuit du chasseur). N'étant ni une production hollywoodienne ni un projet intimiste, l'Aigle se situe entre les deux. Tourné en 2009, en Hongrie et en Ecosse, le film repose sur sa relation avec «l'envahisseur» : il joue en effet le rôle d'un esclave forcé de guider sur sa terre natale un légionnaire