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Libération

Unifrance rêve de festin chinois

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VRP. A Pékin, réalisateurs et producteurs français tentent d’investir un marché aux airs d’eldorado.
publié le 4 mai 2011 à 0h00

La Chine est proche, brandissait en 1967 Marco Bellocchio. La Chine est proche, entonnent producteurs et distributeurs français, réunis en délégation à Pékin, mi-avril à l'occasion du festival Panorama. Où, sous l'égide d'Unifrance Films, a été présenté un panel représentant la production française récente dans sa diversité (Copacabana, Potiche, Tout ce qui brille, Angèle et Tony, Océans, l'Homme qui voulait vivre sa vie, les Femmes du 6e étage…). Acteurs et réalisateurs sont du voyage, livrant interview sur interview sans oublier de partir, micro au poing, à la rencontre du public dans des débats post-projo. Derrière le photocall, une partie plus politique s'est jouée entre officiels chinois et français, avec pour ces derniers un mirage au bout de la lunette : l'extraordinaire marché potentiel qu'offre la Chine, qui vend entre 100 et 250 millions (les chiffres varient suivant les interlocuteurs) de tickets de cinéma par an. Une Chine qui est en train de renouveler entièrement son parc de salles (5 300 écrans en 2010, dont 1 100 en 3D et plus de 3 000 équipés en numérique). L'explosion est telle depuis deux ans, que s'inaugureraient, selon les chiffres de China Film Group, trois nouvelles salles par jour. A ce rythme, les 8 000 écrans devraient être atteints assez vite, avec devant eux un chiffre à filer le mal des hauteurs : un milliard de spectateurs par an, d'ici cinq ans !

Monopole étatique. On comprend qu'une telle m