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Interview

Waltz, elephant man

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Dans «De l’eau pour les éléphants», l’ex-SS d’«Inglourious Basterds» vole la vedette au duo Pattison-Witherspoon. Entretien.
Christoph Waltz dans "De l'eau pour les éléphants». (DR)
publié le 4 mai 2011 à 0h00

Devant l'entrée du Plaza Athénée, à Paris, de très jeunes filles font de petits sauts sur place en communiquant entre elles par ultrasons. Elles attendent fébrilement d'approcher Robert Pattinson, qui donne des interviews pour la promo du film de Francis Lawrence De l'eau pour les éléphants. Il y a peu de chance pour qu'elles brandissent leur smartphone si, d'aventure, elles croisent Christoph Waltz qui, au même moment et dans le même palace, donne des interviews. Or, elles devraient. Le comédien austro-allemand de 55 ans, révélé en 2009 par son interprétation du SS Hans Landa dans Inglourious Basterds de Tarantino, n'est pas loin d'être le meilleur acteur en circulation actuellement. Il faut dire que l'homme a une certaine expérience. Père et mère décorateurs de théâtre, acteur dès l'enfance ayant appris son métier au Max Reinhardt Seminar de Vienne (où il est né), pilier de la télévision allemande et membre de plusieurs troupes de théâtre, ce n'est pas vraiment un débutant qui éclôt au cinéma mondial. Il est devenu une des gueules les plus demandées d'Hollywood et vient de terminer, il y a quelques semaines, le tournage du Dieu du carnage de Roman Polanski.

Dans «De l’eau…», vous interprétez le rôle d’un patron de cirque dans l’Amérique des années 30. Qu’est-ce qui vous a décidé ?

Ce n’est pas seulement le personnage qui m’intéressait car il ne suffit pas d’un rôle, même très fort, il faut encore que cela serve le propos. Chaque fois qu’on me propose un rôle, je suis incapable de définir ce qui a le plus d’importance entre le personnage que je suis supposé incarner et la