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Gunter Sachs au firmament

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Le play-boy allemand un temps marié à Bardot et recyclé astrologue s’est donné la mort ce week-end.
Gunter Sachs avec Brigitte Bardot, alors son épouse, le 21 juillet 1966 à Tahiti. (© AFP photo AFP)
par BAYON
publié le 9 mai 2011 à 0h00
(mis à jour le 9 mai 2011 à 9h55)

Ombre d'ombre de grâce, Gunter Sachs, qui s'est flingué ce week-end à 78 ans dans son chalet suisse de Gstaad, d'après Rolf Sachs, son fils, l'hebdo allemand Bunte et le site de Focus, ne ferait pas une ligne d'oraison sans Brigitte Bardot, elle-même ombre de ce qu'elle fut, absolu du sex-appeal féminin et épousée du suicidé.

Beau spécimen du play-boy années 60, entre Hugh Hefner et Roman Polanski mettons, le milliardaire à bonnes fortunes Gunter Sachs avait un blason : sa bosse. On ne connut rien de lui que son nom bavarois, ses clichés Paris Match en costard blanc cintré pattes d'eph d'héritier digne de la Piscine ou de la Collectionneuse, puis son fait d'armes courtois d'avoir fait pleuvoir des pétales de roses rouges par hélico sur la Madrague chérie. BB ravie : «Ce n'est pas tous les jours qu'un homme largue une tonne de roses dans votre cour.»

On se rappelle que c'est pour Sachs, au prix d'une scène de ménage rare, le 21 décembre 1967, avec ce mari large d'esprit, que Bardot, sommée de choisir «entre lui et Serge», annula la sortie de l'original orgasmique Je t'aime moi non plus, single locomotive notoirement adultérin du 33-tours de 1968 Bonnie and Clyde de Gainsbourg («un scandale mondial à 6,50 F de 4 mn 35 de râles amoureux» qui devait revenir un jour par défaut à Birkin) : «Serge, je te supplie d'arrêter la sortie de Je t'aime.» Rien que pour ça…

Photographe, documenta