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Libération
Portrait

Maïwenn, regarde à vue

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Le festival de Cannes 2011dossier
L’aînée des Le besco se livre avant de présenter «polisse», immersion dans la brigade de protection des mineurs.
publié le 13 mai 2011 à 0h00

«Oui, mais si vous détestez le film ?» demande-t-elle. On ne l'a pas encore vu et on lui explique que si on la rencontre c'est pour parler d'elle, de son vrai moi profond, pas pour la promo cannoise. Oui, mais quand même. Maïwenn, de son vrai nom Maïwenn Le Besco, 35 ans, est inquiète. L'auteure du Bal des actrices est la sœur aînée d'Isild et de Jowan, qui a été cadreur sur Polisse(«il sait ce que j'aime, il est très sauvage, très discret, il est à l'affût des accidents») et donc, aussi logiquement, la fille de Catherine Belkhodja, que les plus cinéphiles se rappellent avoir vue dans Level Five de Chris Marker. Quant à son père, c'est le poète vietnamien Nam Phan Loai Tu Tuoc qui, dixit Wikipedia, décide en 1974 de prendre le nom de Le Besco, celui de la famille américaine qui l'adopte après que ses parents sont massacrés par l'armée communiste en 1970.

Stress. On la chope au milieu des cartons dans sa chambre d'hôtel, devant une salade italienne vers 14 h 30. Maïwenn demande à l'attaché de presse : «J'ai besoin de rester maquillée après ?» Se réjouit d'avoir une heure de battement, puis vide la moitié d'une fiole de Coca dans la vinaigrette où nagent trois feuilles de roquette, avant d'y jeter un mégot. Symptôme de stress. De la musique classique joue à fond sur l'iPod, on reconnaît un bout d'opéra vériste, puis ça passe au baroque avant de glisser vers le Quatuor pour la fin du temps de Messiae