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Portrait

Diego Noguera, physique Chili

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Le festival de Cannes 2011dossier
Musicien et metteur en scène de théâtre, l’acteur chilien de 28 ans est à l’affiche de «Bonsái» de Cristián Jiménez.
publié le 17 mai 2011 à 0h00

Diego Noguera a oublié d'être idiot. Côté inculture, c'est raté aussi. Pour sa première interview mondiale, le Chilien de 28 ans tente de réprimer un «rhizome» et de taire sa théorie politique de la dépression globalisée. En vain. Comme c'est intéressant, en plus, on est obligé de l'écouter. Il cherche ses réponses en direct live et vous en fait part : «C'est très intéressant le premier entretien à propos d'un film, parce que cela oblige à se poser des questions auxquelles on n'avait pas songé, ou à revenir sur celles qu'on se pose tous les matins. En tournant Bonsái, je me levais chaque jour en me demandant ce que je faisais là.»

Après la fin de l'entretien, il va chercher un café sur le stand privé qui nous accueille, revient et dit : «Ah oui, j'ai oublié de préciser : au Chili, nous n'avons pas de cinéma grand public.» Pour ceux qui trouveraient le jeune homme un peu pâle et châtain, rappelons que le Chili a été une forte terre d'immigration allemande entre 1846 et 1875 : son physique est donc on ne peut plus typique. La germanité, c'est pour lui du côté de sa mère, avec la propension intello : «Je viens d'une famille d'acteurs de théâtre : mon père, ma sœur. Ma mère est musicienne.»

Electro-acoustique. Durant la dictature, le père, né en 1938, était surtout abonné aux rôles shakespeariens et classiques, le reste étant censuré. Lui n'est pas allé à la scène directement, mais en passant par la musique.

Diego Noguera, avant