Kamen, étudiant en arts à Sofia, fait du stop, bientôt rejoint par une jeune fille de 17 ans, jolie, qui lui colle au train. Elle ne va plus le lâcher, l’entortillant dans ses nombreux mensonges. Son nom est Avé et elle est gentiment mythomane. Soit disant, son père est diplomate (en fait, ça, c’est vrai), elle rejoint sa grand-mère qui a un cancer (bidon !), et Kamen est un pote depuis l’enfance - c’est lui qui lui a appris à fumer et lui encore qui lui montre des pornos pour l’exciter.
Kamen, au début, fulmine dans son coin, estomaqué par cette mitraillette à bobards, il ne la supporte pas, veut la semer, elle ne lâche pas prise. Road-movie bulgare, Avé est le premier long métrage de Konstantin Bojanov, lequel, en présentant son bébé, a dit qu'il avait l'impression d'avoir été enceinte pendant trois ans et que ça s'était terminé par une césarienne. Bojanov a déjà une œuvre de plasticien à son actif. Il a fait ses études à Sofia, Londres et New York et son travail a été exposé aussi bien en Europe qu'à Shanghai ou Los Angeles. Il affirme être très influencé par le cinéma américain des années 70.
Le point de départ d'Avé est autobiographique, Bojanov ayant comme Kamen décidé de rejoindre de Sofia un village reculé de son pays afin d'assister à l'enterrement d'un ami qui s'est suicidé («Deux jours plus tôt, on était allés voir Easy Rider ensemble, et tout à coup, il était mort», déclare-t-il dans le dossier de presse). Mais il rate la cérémon