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Libération

Nuits et trouillard

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Le festival de Cannes 2011dossier
publié le 18 mai 2011 à 0h00

Mon cher Libé. Je suis la toute festive. Ça y est. Après bien des recoupements policiers et moult textos à ma gorge profonde de la DCRI, j'ai enfin obtenu l'adresse cannoise de la déballonade team de Libération. Un cottage très rilax, mais pas pour tout le monde, parce qu'évidemment, ni bonjour ni merde. J'ai donc installé mon camping dans un cagibi sous l'escalier d'où, hélas pour eux, j'entends tout. Ici l'ombre ! Et que je t'éditorialise sur tout et surtout n'importe quoi. Sans parler du «j'ai relu tout Francis Ponge hier soir, c'est du lourd !»

Mais sur le coup de 19 h 30, ce qui leur fait saigner à tous les gencives, c'est un cri unique : «Yakoua comme fête ce soir ?» En français : on est invité nulle part et/ou on a perdu les cartons d'invitations. Sauf celui qui les convie à un drink informel à la rencontre de l'équipe de Warum, un documentaire de 8 h 37 sur Camillo Felgen (Nein, danke !).

Or, pour infos, moi qui n’ai que l’embarras dans le choix des limousines me transportant d’événement en événement (avec préférence pour le Hummer d’une célèbre boisson à l’écorce de quinquina), je peux témoigner : pas de panique les filles !

Une fête cannoise se décompose en effet comme suit. Premier temps : l'entrée. Qui, face à un service d'ordre (à Cannes, on dit «la sécurité») recruté sur Pittbull.com, donne lieu à bien des tragédies pour qui ne lève pas très en l'air le fameux carton d'invit. La bande à «allez soye