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Cannes rectifie le Trier

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Provo. Après avoir choqué avec ses propos sur Hitler, le réalisateur danois a été déclaré persona non grata par la direction du Festival.
Le réalisateur danois Lars Von Trier, le 18 mai 2011 à Cannes. (© AFP Francois Guillot)
publié le 20 mai 2011 à 0h00
(mis à jour le 20 mai 2011 à 13h38)

«A partir d'aujourd'hui, Lars Von Trier est considéré comme persona non grata par les organisateurs du Festival de Cannes.» Bien qu'écrit en partie en latin, le communiqué officiel du Festival est compréhensible par tous. Suite à ses déclarations lors de la conférence de presse - qui a suivi, mercredi en fin de matinée, la projection de son film Melancholia - d'où il ressortait, entre autres, qu'il éprouvait une certaine sympathie pour Hitler ou l'esthétique d'Albert Speer (architecte du régime nazi et un des organisateurs de la solution finale), Lars Von Trier est une personne qui n'est plus la bienvenue sur la Croisette.

Ce que Gilles Jacob, président du Festival, et Thierry Frémaux, délégué général, ont confirmé et précisé de vive voix, hier après-midi, à une poignée de journalistes lors d'une mini-conférence de presse improvisée dans le bureau de Jacob. C'est le président, visiblement choqué, qui a eu les formules les plus tranchées : «Des propos intolérables, inadmissibles, tristes et lamentables.» Et de rappeler l'article 1 du règlement de l'événement qui stipule que «le Festival est pour l'amitié entre les peuples». A ce titre, Gilles Jacob estime d'autant plus graves les déclarations de Lars Von Trier devant la presse internationale qu'elles furent proférées «en cette année où le Festival est particulièrement attentif, sensible et accueillant pour les peuples et les pays qui crient leur droit à la liberté».

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