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Libération

La vache de cerveaux

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Publié le 20/05/2011 à 0h00

Mon cher Libé. Je suis la toute liseuse. A Cannes, il n'y a pas que des films à voir, il y a aussi des jolies choses à lire. Bien sûr les articles dans le journal. Mais bon, rien que ceux de la poète team de Libération, il faut avoir avalé auparavant au minimum une soupière d'euphorisants. Histoire de se trouver dans le même état stupéfiant que celui qui préside à leurs bouffées de textes. «Stone, le monde est stone», comme chantait l'immense Fabienne Thibeault. Remember : «Je cherche le soleil / Au milieu de la nuit» (déjà, tu pleures). Mais surtout : «J'sais pas si c'est la Terre / Qui tourne à l'envers / Ou bien si c'est moi / Qui m'fait du cinéma / Qui m'fait mon cinéma.» Et cette chute admirable que le festivalier doit méditer à partir de tout de suite : «J'ai la tête qui éclate / J'voudrais seulement dormir / M'étendre sur l'asphalte/Et me laisser mourir.» Caribou ! Ça, c'est de la poésie de circonstance.

A propos de stone, à Cannes, c’est la liberté de sniffer qu’on assassine. Une narine amie m’a confié que la coke, c’est 110 euros le gramme en Croisette alors que sur la capitale la moyenne de 70 s’impose.

Quoi d'autre entre les lignes ? La Recherche ? OK, ça l'fait. Guerre et Paix ? Y a pas de soucis. Tout Shakespeare ? Des barres ! Mais il y a aussi les dossiers de presse des films. Par exemple, celui d'un film bulgare dont la traduction en français n'est pas tout à fait sèche. Genre : «Ça y e