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Analyse

Un palmarès de faible rapport qualité prix

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Sans surprise, Malick remporte la palme, le reste déçoit malgré une sélection solide.
Les producteurs Bill Pohlad et Dede Gardner reçoivent la Palme d'Or pour Terrence Malick pour «The Tree of Life» le 22 mai 2011 à Cannes. (© AFP Valery Hache)
publié le 23 mai 2011 à 0h00
(mis à jour le 23 mai 2011 à 10h17)

C'est dans le cadre enchanteur de la Fistinière que nous avons dégusté le palmarès du 64e festival de Cannes. Première impression à chaud : un résultat en-deçà des promesses de la compétition officielle. Alors que la rumeur donnait très bien placés Le Havre de Aki Kaurismaki et Pater d'Alain Cavalier, ces deux films ont été écartés. Tout sent un peu la négociation entre la cinéphilie hard-core représentée dans le jury par Olivier Assayas, le politiquement correct, et la forte fragrance anglo-saxonne du jury.

Ce qui va faire causer dans les gazettes : le prix d'interprétation attribué à Jean Dujardin dans The Artist, qui a intégré la compétition deux jours avant le début du festival. Tout le film repose sur ses haussements de sourcils et ces mines de séducteur gominé. Sur le fond, le propos est pour le moins conservateur : la nostalgie de l'âge d'or du cinéma muet avec Valentino dans le rôle du fantôme. Cela dit l'irrestible ascension de Dujardin est impressionnante : celui qui fut révélé dans le rôle de Loulou dans la série Un gars, une fille, qui triompha dans les deux OSS 117 du même Michel Hazanavicius, se retrouve au firmament. Au prochain tour, ça sent déjà Hollywood. Le reste du palmarès est un peu chaotique.

Feuilleton. En commençant par le prix du jury pour Polisse de Maïwenn. Le film pourrait être le pilote d'une très bonne série télé policière française. Ce qui est déjà pas mal. Après,