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Libération
Critique

Les X-Men avant la lettre

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La nouvelle adaptation du comics raconte avec habileté la jeunesse de ses héros.
«X-Men : le commencement» (DR)
publié le 1er juin 2011 à 0h00

Les adaptations de comics Marvel ayant une logique très particulière quant à leurs chronologie et continuité, l'annonce d'une version juvénile de X-Men nous avait laissés dans le doute : le studio allait-il nous servir une remise à plat (on dit reboot, dans le jargon) de la franchise, comme celle réservée à Spider-Man, de retour au bahut l'an prochain, ou choisir l'option George Lucas et nous la faire à l'envers (on dit prequel), en se penchant sur les origines des personnages ? C'est la deuxième option qui a heureusement été choisie, même si elle ne saurait être un gage de qualité, comme l'avait démontré l'affreux X-Men Origins : Wolverine en 2009, premier film dérivé (on dit spin off) de la franchise à explorer le passé de l'un de ses superhéros.

Pour sa quatrième réalisation, l'Anglais Matthew Vaughn suit donc l'initiation des deux figures fondatrices de la mythologie X-Men, Charles Xavier (futur Professeur X, pas encore chauve ni en fauteuil roulant) et Erik Lehnsherr (futur Magneto, pas encore attifé de son attirail cape et casque caractéristique). L'intrigue est située au début des années 60, sur fond de crise des missiles de Cuba. Par un révisionnisme astucieux à grand renfort d'images d'archives (Kennedy est une vraie guest-star), X-Men le Commencement nous dévoile que, derrière l'échauffement entre Russes et Américains, se cachent les manigances d'un certain Sebastian Shaw, ex-nazi bien décidé à épurer la race hum