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Libération

Bradley Cooper, De Niro & Johnny Whitwort

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par BAYON
publié le 15 juin 2011 à 0h00

Bradley Cooper, 36 ans, est soudain l'homme à débattre. Mnemonic növö croisé Ralph Fiennes, touché de McConaughey pour quelque chose qui cloche (Very Bad Trips obligent), il vrille le thriller épatant Limitless comme un neutron effrité.

Sa course épilepsogène, tenant deStrange Days 1995 entre autres révisions d'Hyper Tension 2007 (compte à rebours où Jason Statham, dont le Blitz flic nous tarde, vivait sa dernière heure), cette fuite travelling en avant est brillante.

Le fil, évoquant Selby tant il est injecté de came (de synthèse speedée, plus cybercrystal meth que pure), fait une gaine iridescente, avec juste ce qu'il faut de ringard chic flashy, au héros mutant k.dickien (à la Next 2007, avec Cage), dans le bain d'un grand retour d'acid-test expérimental 70.

La convertibilité à vue du hippie filasse tapeur en yuppie gommé, du clodo écrivain au sénateur qui monte en passant par le golden trader, anime et électrise le film. Comme les rushs chimiques qu’encaisse le héros, bien imagés, jusqu’aux décompensations, en dissociation grillée à fort impact visuel.

Pour apparier Cooper, le dandy loubard Johnny Whitworth. Surgi de 3 h 10 pour Yuma (le bon remake 2007 avec Christian Bale et Russell Crowe), vu dans Gamer 2009 (avec le bourrin bien Butler), ce Kurt Travolta Russell jeune (35 aussi) est le saint dealer et martyr de l'affaire. Voix, sape, port smart, il laisse en manque quand le s