La première image ?
Je n’en suis pas certain, je ne voudrais pas mentir.
Le film qui a traumatisé votre enfance ?
D'avantage que l'enfance, je dirais plutôt, la fin de l'enfance ou le tout début de l'adolescence. C'est cette période qui cristallise chez moi les «sensations filmiques» les plus dérangeantes : Furie, de De Palma (1978), m'avait mis particulièrement mal à l'aise. Les vingt premières minutes de Terreur sur la ligne, film de genre réalisé par Fred Walton à la fin des années 70. Johnny s'en va-t-en guerre, de Trumbo… Pas mal de films des années 70, en fait. Un peu plus tard, la vision de Shock Corridor, de Fuller m'a également remué.
Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Pas réellement d’interdictions de ce type. C’était plutôt le cinéma américain qui avait sa place à la maison et en salles (de Lubitsch aux teenmovies des années 80). Pas d’interdictions formelles donc, mais je sentais que les films français n’étaient pas aussi recommandables à leurs yeux. C’est du moins le sentiment que ça me donnait.
Le film que vous avez le plus vu ?
Il y en a beaucoup que j'ai vu souvent, de manière un peu compulsive, comme on pourrait écouter une chanson. Ce ne sont pas nécessairement mes films de chevet. Ça correspond généralement à des périodes de vie. Par exemple : le Locataire de Polanski, L'amour existe de Pialat, E.T. de Spielberg, Outsiders de Coppola, l'Ami de mon amie et les Nuits de la pleine lune de Rohmer, Cruising de Friedkin…
Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?
Le rire qui s’articule autour du non-sens, de l’absurde. Dans cette perspecti