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portrait

Horreur, bonheur !

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Tobe Hooper. Malgré 35 films et un roman, le nom de ce cinéaste reste terriblement lié à «Massacre à la tronçonneuse».
publié le 23 juillet 2011 à 0h00

Dans son premier roman, Midnight Movie, dont il a entamé l'écriture à l'âge respectable de 66 ans, Tobe Hooper s'est donné le premier rôle. Comme dans la vie, il y est un homme seul, cinéaste un peu au rancart, sollicité en permanence par des fans de Massacre à la tronçonneuse, son film référence réalisé en 1974. Pour faire un portrait du bonhomme, cette fiction délirante (un film oublié déclenche une épidémie de frénésie sexuelle transformant les victimes en zombies au sperme bleu) est assez commode. On y apprend qu'il vit un peu chichement à Los Angeles, que ses journées ressemblent parfois à une longue sieste interrompue par divers besoins organiques, que la politique l'ennuie prodigieusement et qu'il possède un flingue de gros calibre dont il ne serait pas fâché de faire usage de temps en temps. A ce propos, l'auteur livre quelques clés de sa personnalité, avec lesquelles il vaut mieux ne pas jouer. Par exemple, prononcer correctement son prénom. Tobe, ça se dit Tau-Bi, et pas autrement. On se rend compte accessoirement qu'il a gardé un sens de l'humour intact.

En juin, Tobe Hooper était de passage à Paris pour la promotion du livre et, affirme-t-il, pour discuter d'un projet de film se déroulant dans la capitale avec un producteur dont on ne saura pas le nom. Trente-sept ans après avoir flanqué au monde l'une de ses pires trouilles avec Massacre à la tronçonneuse, il s'amuse encore de ce tournant de l'existence. «Il m'est pratiquement impos