A 45 ans, l'Américain J.J. Abrams est une des valeurs les mieux cotées d'Hollywood. Scénariste, réalisateur et producteur, à l'origine des séries à succès Alias et Lost, il a déjà signé au cinéma Mission : Impossible 3 et Star Trek.
Le scénario de Super 8 s’inspire de votre propre vie ?
D'une certaine manière. En 1979, à l'époque où se déroule le film, j'avais 13 ans, à peu de chose près l'âge des héros. Et moi aussi je faisais des films en Super 8. C'est comme cela que j'ai rencontré mon ami Matt Reeves [réalisateur de Cloverfield en 2008, ndlr]. Un peu plus tard, en 1982, nous avons participé à un festival de courts métrages après avoir lu un article dans le LA Times. Steven Spielberg, qui était alors mon héros - et qui le reste -, supervisait ce festival. Je ne l'ai pas personnellement rencontré mais c'était la première fois que je pouvais l'approcher. Dans la mesure où il est aujourd'hui le producteur de Super 8, alors oui, ce film a quelque chose à voir avec ma propre vie.
Le fait de situer l’action en 1979 rappelle l’époque où il n’y avait pas de portable, pas de numérique…
La première idée du scénario concerne une bande d’enfants qui entrent dans l’adolescence, avec tous les tourments que cela suppose. Le jeune héros du film, dont la mère est morte quelques mois auparavant, est perdu et il doit surmonter cette épreuve. J’ai trouvé intéressant de situer cette histoire au début des années 80 lorsqu’il était plus difficile de faire un film. A cette époque, beaucoup de familles possédaient une caméra mais peu de gamins essayaient de réaliser des films avec. En ce qui