Frustrés de voir des films retirés de l’affiche du petit cinéma de quartier moins d’un mois après leur sortie en salles ? Voilà un concept qui pourrait combler les cinéphiles. «La Septième Salle», projet qui devrait voir le jour dès 2012 dans huit salles indépendantes de cinéma en France, repose sur un principe original : faire du spectateur le programmateur du film qu’il souhaite voir dans sa salle de proximité. Le médium : Internet, avec un mode de sélection démocratique, le vote.
En pratique, l’internaute choisit sur la plateforme virtuelle de la Septième Salle un film parmi une liste établie par le comité de sélection. Une communauté géolocalisée se crée alors autour du film, promu par les spectateurs de la zone concernée via les réseaux sociaux. Une fois le quota de spectateurs potentiels atteint pour un film (soit entre 20 et 30 participants), la projection est organisée avec l’exploitant de proximité.
«C'est l'Internet au service du cinéma indépendant», résume ainsi Tom Dercourt, président de la société de production Cinéma Defacto, à l'origine du projet. Les films concernés couvrent un éventail assez large, allant des petites productions récentes, trop vite exclues des salles, aux films de répertoire, en passant par des films inclassables, qu'on n'a pas l'habitude de voir sur grand écran.
L'objectif est double : restaurer le plaisir des salles obscures en donnant un second souffle à des films qui, bien souvent, sont cantonnés à la salle art et essai du coin (sn