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Cinéma

Alien Craig, gâchette rédemptrice

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Dans «Cowboys & Envahisseurs», de Jon Favreau, Daniel Craig magnifie son personnage de bandit amnésique devenu exterminateur d’extraterrestres gluants.
(DR)
par BAYON
publié le 27 août 2011 à 0h00
(mis à jour le 27 août 2011 à 8h58)

Daniel Craig messie sci-fi. Comme s'il n'avait fait que cela toute sa vie. Attendu en Rackham Le Rouge imminent du cyberTintin 3D spielberguisé, ou en empereur Hadrien amant d'Antinoüs néo-peplum sous peu, sans compter le triple Millennium bis version Hollywood, dont il sera le héros journaliste, le Bond terminator de la décennie est le gaucho au masque de pierre inca et au cœur d'or brisé du western mutant de sortie, événement grand écran programmé de la rentrée : Cowboys & Envahisseurs - qui devrait s'appeler «Cowboys & Aliens» pour commencer. A partir de là, le bon goût n'a rien à voir à l'affaire. A supposer que le cinéma ait jamais eu rapport avec le goût. Comme son titre l'indique, le film du jour ne se gêne pas à cet égard, osant l'impensable : le western SF. On connaissait le western à hélicos (l'inclassable Seuls sont les indomptés, avec Kirk Douglas et Gena Rowlands), mais «Alien à OK Corral», voilà plus fortiche et inédit.

L'oseur de la chose, Jon Favreau, accessoirement acteur (Deep Impact, la Plus Belle Victoire, Tout sauf en famille…), a imposé sa marque de cinéaste avec la grosse machine comics Iron Man (1 et 2), starring Robert Downey Jr. Bonne ambiance, bon esprit distancié, gros moyens et scores ad hoc.

Confusion. A mi-course du pop-corn Favreau ovni à grand spectacle, tout sera devenu à peu près n'importe quoi : réincarnation, base spatiale nazie de Dr<