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Libération

Les guerres pudiques de Donzelli et Elkaïm

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Les auteurs de «La guerre est déclarée», itinéraire d’un couple face au cancer de son enfant, revendiquent une démarche furieusement politique.
(DR)
publié le 30 août 2011 à 0h00
(mis à jour le 31 août 2011 à 11h31)

Tel Eva Marie Saint et Cary Grant dans le train de la Mort aux trousses, Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm, à peine débarqués d'un TGV qui les ramène de Lyon, se bricolent une fraîcheur dans les toilettes de Libération. Il est donc périlleux de poser tout de suite des questions, sauf à leur arracher en guise de réponse quelque chose comme «brougloui-glou-glou», car ils se lavent les dents. C'est fou comme ils sont beaux et sexy, même quand ils ne sont pas très beaux. Plus si jeunes pourtant (Donzelli 38 ans, Elkaïm, 33 ans), mais armés tous deux d'une énergie qui n'a rien à voir avec les années passées. Quand ils seront vieux, Valérie et Jérémie seront jeunes.

Ils sont devenus grands mais avant, on les a connus petits. Ce devait être à un Festival de Cannes. Un beau brin de brun d'à peine 20 ans qui nous aborde au culot de son sourire engageant. Parce qu'il nous aime ? Mais non, vieil imbécile, parce que, déclara-t-il, «ma mère vous adore». De même pour Valérie qui, il y a une dizaine d'années, est apparue idéalement comme une nouvelle fiancée de Jérémie. Et bientôt plus que ça, puisqu'ils se mirent en ménage, s'aimèrent follement et sexuellement comme on s'aime quand on s'aime vraiment, s'aimant comme personne, et eurent bientôt un enfant. Jérémie devint comédien, Valérie, actrice. C'était bon, Valérie et Jérémie, c'était la vie. Mais la vie, c'est la vie, et la vie… Leur fils adorable, l'enfant Gabriel, leur cher ange, n'a pas 18 mois qu'un toubi