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Critique

«Blackthorn», pétoire mouillée

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Colt . Mateo Gill ressucite Butch Cassidy, vieillard reclu en Amérique du Sud. Un retour au bercail qui se perd en flash-backs.
Blackthorn avec Magaly Solier. (Bac Films)
publié le 31 août 2011 à 0h00
(mis à jour le 31 août 2011 à 11h53)

A force de tirer sur la ficelle «crépusculaire», elle devait bien finir par casser. C’est le triste sort de ce western sud-américain, qui trébuche lourdement après avoir présenté bien des motifs de curiosité. Car, il est quand même intéressant de constater que le western, en dépit de son acte de décès constaté par tous ceux qui s’intéressent à la question, continue à agiter l’imaginaire de jeunes réalisateurs et d’un large public.

Saveur oubliée. Ainsi le prétexte à ce Blackthorn a une certaine gueule. Un vieil homme au regard d'acier campé par l'impressionnant Sam Shepard, décide de quitter la Bolivie, où il vit depuis plus de vingt ans, pour retrouver son Amérique natale et un fils qu'il n'a jamais vu. C'est assez excitant, car le pépère n'est autre que Butch Cassidy, le bandit romantique qui faisait la paire avec le Sundance Kid. Non, dit le film, Butch n'est pas mort sous le déluge de balles de l'armée bolivienne, ainsi que le suggérait l'épitaphe sépia du film de George Roy Hill, en 1969. Il se fait désormais appeler Blackthorn et se planque dans un joli ranch de la moyenne montagne, où il élève des chevaux et trompe sa solitude et sa nostalgie en compagnie d'une jeune et jolie servante indienne.

Quand en 1927, Butch décide que ça suffit comme ça, il se lance dans un voyage de retour au bercail dont les péripéties le conduiront à une ultime aventure, riche en coups de pétards et en chevauchées frénétiques. Notamment sa rencontre avec un aventurie