Quand on s'appelle Festival du cinéma américain depuis 36 éditions, opérer un changement présente des risques. A quelques heures de son ouverture aujourd'hui, Deauville, ses planches, son été indien discutable et son festival sont pourtant sur la voie du changement, discret mais impérieux, compte tenu de la double concurrence que lui livrent les festivals de Venise (lire ci-dessus) et de Toronto, gros rendez-vous des sorties américaines de la rentrée et qui démarre une semaine plus tard. Deauville a donc pris le parti délicat d'une diversification, notamment en direction des séries, made in USA, bien sûr. Un choix certes pertinent quand, depuis dix ans, tout le monde a répété sur tous les tons que c'est à la télé qu'on voit le meilleur de la production cinématographique américaine.
Pour la seconde année, Deauville présente donc un tableau séduisant sur ce front des séries, avec la présence de Tom Fontana (créateur d'Oz et des Borgia, bientôt sur Canal +), de Shawn Ryan (le père de The Shield et, cette année, de Chicago Code) ou de Graham Yost (créateur de Boomtown et Justified, en diffusion actuelle sur Orange). Ils seront accompagnés d'Hervé Ladmar (Pigalle la nuit) et Anne Landois (Engrenages), deux scénaristes français.
Au rayon cinéma, Deauville, pour cette 37e livraison, n'a pas à rougir de sa programmation avec, entr