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Libération
Critique

«18 jours», opération à Caire ouvert

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Dix réalisateurs égyptiens s’emparent des soulèvements de la place Tahrir. Inégal.
«18 Jours». (DR)
publié le 7 septembre 2011 à 0h00

«Pendant la révolution égyptienne, j'ai eu l'idée de tourner dix chapitres avec dix réalisateurs. C'était le seul moyen de décrire ce qu'il se passait à travers différents points de vue.» Voici, résumée par Fadi Fahim, l'un des producteurs de 18 Jours, l'essence de ce film qui réunit des fictions tournées dans l'urgence au Caire, durant les évènements de la place Tahrir. Marwan Hamed (Ibrahim Labyad) et Yousry Nasrallah (Femmes du Caire) sont les premiers cinéastes impliqués dans le projet, rejoints par huit autres réalisateurs. Trentenaires pour la plupart, ils sont expérimentés ou débutants, et témoignent de degrés divers d'engagement politique. Mais leur démarche est commune, basée sur le bénévolat et la liberté de propos.

Symbole. 18 Jours doit son nom à la période du 25 janvier au 11 février 2011, qui changea la face de l'Egypte. Donner à voir cet événement emblématique du printemps arabe, à travers les yeux de ses témoins et acteurs les plus directs : l'initiative est ambitieuse et louable. D'autant que les recettes du film sont reversées à une ONG qui vise à apporter une éducation politique et civique dans les villages d'Egypte, et à soutenir les jeunes talents dans le domaine du cinéma.

Mais le résultat souffre d'une réalisation inégale, souvent maladroite, même si elle réussit à éviter, le plus souvent, la caricature. Des patients d'un asile (Rétention), à un grand-père et son petit-fils (Couvr