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Venise, canaux différents

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Cinéma . Exploration des sélections parallèles du festival achevé samedi.
"Faust" du Russe Alexandre Sokourov, Lion d'or de cette édition. Un rêve entre Max Opüls et Jérôme Bosch. (DR)
publié le 12 septembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 13 septembre 2011 à 19h14)

Pour donner à ceux qui ne la connaissent pas une idée de la Mostra de Venise, on peut tracer une symétrie sommaire avec le Festival de Cannes. Pour la compétition officielle, son tapis rouge, son palmarès et son jury, pas besoin de dessin : c'est la même chose dans les deux langues (lire ci-dessous). Mais il y a aussi la sélection officielle bis, Orizzonti (Horizons), qui est au Lido ce qu'Un certain regard est à la Croisette. Il y a aussi les Giornate degli autori (Journées des auteurs ou Venice Days), un équivalent valable de l'actuelle Quinzaine des réalisateurs. Et il y a enfin la Settimana della critica, limpide homologue de celle tenue en mai.

Rage. Impossible, naturellement, d'absorber la masse de films, souvent des avant-premières, que forme cette confluence de sélections. Pêchés au hasard de leur programmation, de la rumeur, du bon/mauvais conseil ou de la prescience, voici une énième sélection, celle des souvenirs, en postulant que l'on a pu omettre les pires.

Ce n'est pas près d'arriver à l'ineffaçable Louise Wimmer (Semaine de la critique), premier long métrage de fiction de Cyril Mennegun, venu du documentaire sans en oublier le bagage ni, surtout, les armes. On lui devait déjà la vraie découverte (avant Un prophète) de Tahar Rahim dans Tahar l'étudiant, aux confins du document et de la fiction. C'est juste de l'autre côté de cette frontière ténue qu'il présente cette fois le personnage de Louise, femme