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Libération

Le jeu de la vérité

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Avec «Polisse», son troisième film, Maïwenn donne un coup de poing au cinéma français. Et dans une sincérité crue et obstinée, elle se révèle à «Next» comme une gamine de 35 ans, mégalo, ultradouée, et toujours liée à une histoire familiale complètement dingue.
Maïwenn (Jean-Baptiste Mondino pour Next)
publié le 1er octobre 2011 à 10h20
(mis à jour le 17 octobre 2011 à 10h24)

Un duplex en forme de loft, blanc avec des poutres, de grandes photos et des meubles simples et sûrement chers, ou alors chinés, un peu de guingois mais classe, dans l'un des faubourgs de Paris, le plus populaire : là vit Maïwenn. Elle commence la longue et massive promotion accompagnant la sortie de son nouveau long métrage, Polisse, un film pas du tout lisse sur la police, sur la «peau» lisse des flics usée à force de trop de sales histoires, de misère humaine et d'absurdité.

Chez elle, où la session photo s'est déroulée, c'est un terrain après la bataille : des centaines de robes, pantalons, tops, chaussures, que commence à remballer la styliste de Next (les jouets appartenant au fils de Maïwenn), des gens de toute sorte qui traînent ça et là, et dont il est difficile de savoir s'ils sont des obligés de la propriétaire des lieux ou des assistants ; et sur la mezzanine, dans l'espace «télé» où un canapé aussi large que profond fait face à une immense télévision à écran plat, la voilà en train de regarder, avec Jean-Baptiste Mondino, les photos qu'il vient de prendre d'elle. Il avait toute sa confiance et elle semble ravie de la lui avoir accordée (elle le connaît depuis vingt ans et se méfie de la confiance en général). Elle glousse comme une gamine, indifférente à quoi que ce soit d'autre que ses images s'affichant sur l'écran.

Et puis la volière se calme. Les uns partent, les autres se font discrets. Dans son salon, redescendue d’un étage, Maïwenn redesce