Menu
Libération

Jafar Panahi, six ans en suspens

Article réservé aux abonnés
Une cour iranienne aurait confirmé la condamnation du cinéaste. Peut-être pour l’obliger à fuir.
Le cinéaste Jafar Panahi à Téhéran le 30 août 2011. (Atta Kenare/AFP)
publié le 17 octobre 2011 à 0h00
(mis à jour le 17 octobre 2011 à 12h11)

La mobilisation internationale en sa faveur n'aura pas suffi : une cour d'appel iranienne pourrait avoir confirmé la condamnation du cinéaste Jafar Panahi à six ans de prison et vingt ans d'interdiction de filmer, de voyager ou de s'exprimer, y compris en interview. Pour le moment, l'information, donnée par un membre de la famille à l'AFP, n'est pas officielle, et son avocate, Farideh Gairat, a indiqué ne pas avoir reçu notification du jugement. Reste que le quotidien gouvernemental Iran y a fait allusion, samedi, en indiquant que la sentence avait été confirmée avec les mêmes accusations d'«action contre la sécurité nationale et propagande contre le régime». Cette nouvelle condamnation remonterait à deux semaines.

Hommages. Samedi, l'auteur du Cercle, qui avait obtenu le lion d'or au festival de Venise en 2000, était toujours en liberté à son domicile. A l'évidence, le cinéaste, trop populaire à l'étranger, embarrasse le pouvoir, qui préférerait le voir quitter l'Iran. Son arrestation, en mars 2010, sa détention pendant trois mois, puis sa condamnation en décembre, avaient provoqué la réprobation des milieux artistiques et politiques occidentaux, qui se sont mobilisés pour demander l'abandon des poursuites contre lui. Les festivals les plus prestigieux, dont Cannes, la Mostra de Venise ou la Berlinale, ont fait de Jafar Panahi leur invité d'honneur, lui dédiant une chaise vide, organisant hommages et rétrospectives de soutien.

En fa