Qu’apprendrons-nous sur Sophie Marceau ? Et d’ailleurs y a-t-il quoi que ce soit à apprendre que nous ne connaissions déjà ? Le cas de figure est particulier en ce sens : tout le monde la connaît plutôt bien. Nous en partageons tous une connaissance comparable, plus profonde que nous le pensons et peu éloignée de la réalité. Tout le mystère, s’il en fut, de l’équation Marceau tient dans cette proximité avec le réel : nous sommes proches de la réalité de Sophie Marceau parce qu’elle-même est restée d’une remarquable proximité avec le vrai monde, le nôtre, et que ces choses-là ne s’expliquent ni ne se justifient, elles se ressentent. D’ailleurs, pour s’en tenir aux faits, aucun journaliste ne peut prétendre mieux connaître Sophie Marceau que ceux qui la (re)connaissent comme une des leurs : les Français. Et pas nécessairement moyens.
Oui, voilà, c'est dit : Sophie Marceau, c'est la France. Comme le furent Arletty, Simone Signoret ou Brigitte Bardot, auxquelles elle ajoute sa génération au début des années 80, dans la peau adolescente de Vic, héroïne de la Boum. Parmi ses contemporaines en activité, on ne voit que deux autres vestales susceptibles de prétendre à ce titre urbi et orbi, dans l'Hexagone et au-delà : l'aînée Catherine Deneuve et la cadette Vanessa Paradis. Au début de ce mois, une étude de popularité tranchait à sa façon la question. Pour 46% des sondés, Sophie Marceau serait : «La personnalité féminine idéale pour incarner la nouvelle Marianne.» Q