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Libération
Interview

«On avait envie de faire un film qui célèbre le beau, qui transcende le réel»

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Les réalisateurs de «Poulet aux prunes» reviennent pour «Libération» sur la genèse du film :
Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, vus par Marjane Satrapi. (Marjane Satrapi)
publié le 25 octobre 2011 à 0h00
(mis à jour le 25 octobre 2011 à 12h55)

Ils fument. Beaucoup. L'interview est filmée pour Liberation.fr et Fanny Lesbros, derrière la caméra, fume aussi, par les oreilles : elle ne pourra pas monter les trois quarts des images, eu égard à la législation sur le tabac. On parle des effets spéciaux faits à la main, des saucisses cuites au milieu du décor, et du premier choix pour le rôle principal qui était Amalric, du second, Amalric, et en troisième choix, Amalric : «S'il avait refusé, on aurait été dans la merde.»

Vous avez arrêté de dessiner pour vous consacrer au cinéma ?

Vincent Paronnaud : Non, je bosse sur un album autour de la chrétienté.

Marjane Satrapi : Je fais des peintures, je prépare une expo pour l'an prochain.

Vous n’avez pas voulu refaire un film d’animation comme Persepolis…

MS : Quand vous faites un succès, on vous demande de le refaire, et ensuite on vous reproche de faire toujours pareil. Les gens voulaient tous Persepolis 2, mais, déjà, quand on est artiste, on n'a pas la sécurité du travail ; alors si en plus il faut travailler comme un fonctionnaire, on perd sur tous les tableaux.

VP :Persepolis était un projet à part entière, comme un album de BD. Ceux qui connaissent notre production dessinée savent qu'elle est dérisoire en quantité par rapport à celle d'un bédéiste professionnel. On répète dans le film que la vie est courte : on le pense vraiment. On avait envie de faire autre chose, même si l'on pensait qu'après Persepolis, ce serait plus facile. Mais il a fallu tout réapprendre de zéro.

Comment définir Poulet aux prunes ?

MS : C'est un mélo mais pas vr