La première image ?
La mer vue de la terrasse et d’une lumière aveuglante, par un chemin bordé de palmiers jusqu’au rivage : grosses vagues empêchant d’y entrer. Là-bas, en Guinée, on appelle cela la «barre».
Le film ou la séquence qui a traumatisé votre enfance ?
Bambi, la mort de la mère. J'étais terrorisée et j'en ai fait des cauchemars pendant des semaines. Vingt ans après j'emmène mes filles. Pleurs de nouveau. Moi pas, mes filles. Aujourd'hui, j'hésite à emmener ma petite-fille…
Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Et Dieu créa la femme, de Roger Vadim. L'interdiction déclencha des fantasmes, de l'imaginaire. J'ai tant pensé que ce film me ferait découvrir l'essence de l'érotique que je tombais des nues lorsque j'ai pu enfin le voir…
Une scène fétiche ou une scène qui vous hante ?
Quand Michael Lonsdale hurle dans India Song, de Duras.
Vous dirigez un remake. Lequel ?
Ecrit sur du vent, de Douglas Sirk.
Le film que vous avez le plus vu à la télé ou en salles ?
La Nuit du chasseur, de Charles Laughton.
La bande originale qui vous trotte dans la tête ?
Celle de Drive, à mon avis plus intéressante que le scénario…
Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?
Beaucoup de choses. Louis de Funès depuis mon enfance. A lire, le texte désopilant de Valère Novarina sur lui. Et, aujourd'hui, je suis bon public. Les Beaux Gosses, de Riad Sattouf m'ont fait hurler de rire.
Un film où il ferait bon vivre ?
Ceux de Jacques Demy. Là où il fait le mieux vivre, c'est dans les Demoiselles de Rochefort. Oh si le temps pouvait m'y ramener…
Un rêve qui pourrait être un début de scénario ?
Etre enfermée dans une bibliothèque une nuit. C’est un rêve récurrent. A partir de là tout commence…
Votre vie devient un biopic. Qui dans votre rôle, et qui derrière la caméra ?
Arielle Dombasle dans un film écrit et réalisé par Eric Rohmer… de préférence l’été au bord de la mer avec de beaux garçons.
Le cinéaste absolu à vos yeux ?
Bergman of course, pour son auda