C'est un euphémisme de dire que le prochain film de David Fincher, les Hommes qui n'aimaient pas les femmes (aux Etats-Unis, The Girl With The Dragon Tattoo) est attendu. En attendant la sortie annoncée le 18 décembre aux États-Unis, (la France devra attendre le 21 janvier), deux «trailers» ont déjà électrisé les écrans du web. La secte (de taille planétaire) des lecteurs de Millénium, pour la plupart déçus par le côté téléfilm de la première adaptation réalisée il y a deux ans par une équipe suédoise, devraient s'y précipiter.
Ajoutons-y ceux qui depuis longtemps sont aimantés par la signature de Fincher: Seven et son générique avec typo crade et salissures organiques à l'écran, Zodiac et sa maîtrise ahurissante, et plus récemment, son portrait de Mark Zuckerberg (The Social Network) en autiste génial et businessman sale gosse.
Ses films, écrits et filmés au millimètre, sont en apparence aussi chaleureux qu'un logiciel mais Fincher est le seul aujourd'hui aux États-Unis à livrer des blockbusters aussi pointus, raffinés dans leur narration, explosifs dans leurs images. Le bras de fer du réalisateur avec Hollywood a commencé quand à 27 ans lui est confiée la réalisation d'Alien 3, superproduction piégée par les enjeux financiers. L'affaire tourna au cauchemar, Fincher n'ayant pas le «final cut».
Depuis ce jour, il mène une partie d'échecs avec les studios, refusant tout un tas de projets pour ne pas avoir à