«Une star qui n'a pas peur de prendre des risques», titre le Los Angeles Times, le temps d'un portrait-rencontre élogieux avec Leonardo DiCaprio. L'acteur le plus charismatique de sa génération (et l'un des mieux payés d'Hollywood) est en pleine campagne promo du J. Edgar de Clint Eastwood, le film événement du moment, biopic luxueux du chef du FBI Hoover qui sort ce vendredi sur tous les écrans américains. Ecrit par Dustin Lance Black, scénariste du Harvey Milk de Gus Van Sant, J. Edgar retrace sur plus deux heures la carrière de cinq décennies (1924-1972) d'une des figures les plus controversée de l'histoire contemporaine : l'homme du renseignement tentaculaire, adepte des coups tordus et des chantages, en liens étroits avec la mafia, un tyran cynique mais qui, en privé, avait des relations homosexuelles et ne détestait pas se travestir. Il aurait été l'amant pendant quarante ans de Clyde Tolson, directeur adjoint du FBI. Hoover détenait des dossiers sur à peu près tous les citoyens influents, il détestait Martin Luther King, il haïssait les communistes…
Le film d'Eastwood montre Hoover, selon David Denby dans le New Yorker comme «un homme dont les tourments intérieurs, réprimés et renforcés à longueur de temps, surgissent à l'extérieur sous la forme d'une fièvre autoritariste».
Après avoir été devant la caméra de Scorsese un impressionnant Howard Hugues, de plus en plus phobiques au fil de l’accroissement de sa fortune,