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Interview

Juan Branco «Ce qui me fait rire ? Bernard-Henri Lévy en Libye Et partout ailleurs»

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Séance tenante JUAN BRANCO. Fils du producteur Paulo Branco, Juan Branco a relancé le ciné-club de Sciences-Po avant de devenir cofondateur de la plateforme Création Public Internet et de s’activer en faveur de la licence globale. Il a publié Réponses à Hadopi (éd. Capricci).
publié le 30 novembre 2011 à 0h00
La première image ?

Le visage d'un enfant regardant la mise en scène de la Flûte enchantée de Bergman.

Le film (ou la séquence) qui a traumatisé votre enfance ?

Trainspotting. Vers 8 ou 9 ans. Sevré à vie.

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

Trainspotting. Je l'ai vu en cachette. Mal m'en a pris.

Une scène fétiche ou une scène qui vous hante ?

L'apparition du coyote dans Collateral, de Michael Mann.

Vous dirigez un remake ? Lequel ?

Roméo et Juliette. Pour en faire l'inverse d'Olivier Py.

Le film que vous avez le plus vu (à la télé ou en salles) ?

Rio Bravo, en K7, assis par terre dans ma chambre, toute mon enfance. En boucle.

La bande originale qui vous trotte dans la tête ?

Celle d'Ascenseur pour l'échafaud, par Miles Davis.

Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?

Bernard-Henri Lévy en Libye. Et partout ailleurs, d’ailleurs.

Un film dans lequel il ferait bon vivre ?

Dogville ?

Un rêve qui pourrait être un début de scénario ?

Trois personnes qui cambriolent une banque pendant les années de plomb. Ils s’enfuient, se font rattraper et tuer par la police. Ils se réveillent, dans un autre lieu, et tentent à nouveau de fuir. A nouveau, ils se font rattraper, tuer, se réveillent… A l’énième répétition, le protagoniste, qui n’en peut plus, décide de se séparer des autres, et de partir dans une forêt mourir seul, pour les sauver. Fin du rêve. Début du road-movie.

Votre vie devient un biopic. Qui dans votre rôle ? Et qui derrière la caméra ?

J’aimerais que quelqu’un ait le courage de filmer le monde dans lequel on vit, ce petit vase clos germanopratin qui n’a plus aucune ambition intellectuelle, qui ne cherche plus qu’à se reproduire. Un documentaire sur les velléités dynastiques de cette «haute bourgeoisie» complètement déconnectée du reste du pays, où règne le culte de l’entre-soi, l’impunité intellectuelle, la fausse transgression…

Le cinéaste absolu à vos yeux ?

Godard et ses prédécesseurs (Dreyer, Lang…), qu'il a unis pour mieux déconstruire, libérer le c