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Critique

«Flamenco», que Saura saura

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Olé. Un nouveau film musical de l’Espagnol qui balaie l’univers de la danse.
"Flamenco" de Carlos Saura. (DR)
publié le 14 décembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 14 décembre 2011 à 10h08)

Il y eut Flamenco en 1995. Carlos Saura récidive, après avoir porté à l’écran Carmen avec le trépidant Antonio Gades et la majestueuse Cristina Hoyos et s’être intéressé au tango (sur fond vert). Il redouble. Flamenco, Flamenco est le même film que celui de 1995 : un lieu unique, la proximité avec les artistes, sans mise en scène excessive, sans scénario.

Cigare. Carlos Saura offre modestement un cadre à ceux et celles (danseurs, chanteurs et musiciens) qu'il admire de toute évidence. Le décor-décorum est une galerie de tableaux et de vieilles affiches de spectacles et de concerts dans laquelle évoluent des anciens comme Paco de Lucía, Maria Bala et les «stars» de la nouvelle génération flamenca : Rocio Molina, Israël Galván, Farruquito ou, plus jeune encore, son frère de 10 ans, El Carpeta.

Dans ce déballage d’images haut en couleurs, il est parfois difficile pour le spectateur d’aller droit à l’essentiel de la danse ou de la musique. Pour un œil habitué à des fonds de scène moins clinquants, bien que les peintres exposés soient des plus louables, l’exercice de concentration est nécessaire. Mais pas plus dur finalement que de trouver ses repères dans une bodega.

Tous les numéros filmés avec deux caméras numériques ne sont pas de la même intensité. Les chorégraphies d'ensemble sont les plus anodines. On préfère les solistes, perfectionnistes, même dans l'improvisation. Tout en blanc jusqu'aux chaussures, Israël Galván, dans le sil