Posons, une fois pour toutes, que cette gouape astrale, à l’instar d’un Paul «Hud» Newman, Sean 007 Connery, Delon «Guépard», Mel «de tous les dangers» Gibson et assimilés, fut un des plus beaux gars du monde. L’homme le plus aimé des filles de l’après-guerre et de leurs filles aujourd’hui. Celui avec qui elles auraient toutes aimer tourner. Et européen avec ça ! Protestation à lui tout seul contre la blancheur lavabo du mâle hollywoodien. Ne serait-ce qu’au rayon de l’élégance : un naturel chiadé qui mâtine le costume anglo-saxon nickel avec la désinvolture italo-méditerranéenne. Tellement sud, tellement brun… Comme un flambeur de Riviera, comme un gigolo de Tanger. Il n’y avait que Mastroianni pour faire un style d’une veste jetée en bandoulière sur l’épaule. Il n’y avait que Marcello, bien avant Gainsbourg, bien avant la vogue contemporaine, pour élever le mal-rasé au climax du chic. Le voilà qui se dresse pour toujours au petit matin d’une dolce vita trop pleine de tout : trop d’alcool, trop de cigarettes, trop de filles, trop de haine de soi. Dépression humaine, trop humaine. Mais ce n’est pas cet éclat de jeunesse filmée, c’est-à-dire immortelle, qui nous parle et nous retient aujourd’hui. C’est à un autre titre que Marcello nous plaît définitivement : vieilli, déchu.
Un beau jour des années 80, on retrouve cet homme, au hasard d’une quelconque émission de variétés française, lâchant la rampe, exposant à la cantonade dans un drôle de sourire fané qu’il est cuit et archi