Jeudi matin, il ne faudra pas forcément compter sur une chaude ambiance de Noël au Centre national du cinéma. A l'initiative de l'institution, une réunion aura lieu pour examiner les possibilités de sortie de la crise déclenchée par la mise en liquidation judiciaire de LTC, le laboratoire photochimique qui fabrique depuis les années 30 des copies argentiques de films. Au cours du bras de fer ayant opposé son actionnaire principal, le producteur et homme d'affaires tunisien Tarak Ben Ammar, aux salariés du laboratoire, ces derniers avaient menacé de ne pas livrer les copies du nouveau film de Martin Scorsese, Hugo Cabret (Libération du 13 décembre). Le distributeur, la Metropolitan, avait trouvé finalement une solution in extremis.
Avec la cessation d'activité imminente de LTC, le cas de figure va se représenter dans les semaines qui viennent. Trente-six films, dont les dates de sortie ont été fixées depuis des mois, avaient fait appel aux services de postproduction de LTC. Parmi eux, Astérix et Obélix au service de Sa Majesté, de Laurent Tirard, la Vérité si je mens 3, de Thomas Gilou, Holly Motors, de Leos Carax, ou encore Thérèse Desqueyroux, de Claude Miller. Vraisemblablement, ces films seront traités par le laboratoire Eclair, autre acteur historique français de la photochimie, dont le même Tarak Ben Ammar est l'actionnaire majoritaire.
Toutefois, quelles que soient les mesures d’urgence prises lors de cette réunion, l