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Interview

«Être Humphrey Bogart, pour embrasser Lauren Bacall»

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Séance tenante Dominique Perrault. Concepteur de la Bibliothèque François-Mitterrand, l’architecte et urbaniste Dominique Perrault publie ces jours-ci Metropolis ?, une réflexion sur l’usage du vide dans les territoires urbains (Ed. Institut français-Carré, 33 euros). photo aFP
publié le 25 janvier 2012 à 0h00
La première image ?

Le monolithe noir de 2001, l'Odyssée de l'espace, l'apparition de la géométrie pure qui pourrait être une expression de la raison, mais qui en fait introduit la violence sur la planète. Une introduction qui édifie ma conscience d'architecte, comme quoi l'architecture est aussi un art qui crée de l'interdit.

Le film ou la séquence qui a traumatisé votre enfance ?

Les Oiseaux, d'Alfred Hitchcock. J'avais un peu plus de 10 ans, peut-être 12, quand le bleu du ciel s'obscurcit jusqu'au noir avec l'invasion de l'écran par les oiseaux. Terrifiant, agoraphobique.

Une scène fétiche ou une scène qui vous hante ?

Dans Amarcord, de Federico Fellini, le passage fascinant, au large, d'un mystérieux transatlantique ; une séquence qui met en scène la mer avec un jeu de grands draps qu'une troupe de techniciens font moutonner. Une merveille de poésie, mais aussi l'apparition d'un autre monde possible à cette époque de l'Italie fasciste.

Vous dirigez un remake, lequel ?

Un remake d'un remake, parce qu'on ne peut s'en lasser, celui de To Be or not to Be, d'Ernst Lubitsch.

Le film que vous avez le plus vu?

Casablanca, de Michael Curtiz, peut-être sept fois…

La bande originale qui vous trotte dans la tête ?

Le Bon, la Brute et le Truand, de Sergio Leone, musique d'Ennio Morricone.

Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?

Ni sourire ni rire, mais éclater de rire : l'Aile ou la Cuisse, de Claude Zidi, avec un couple décapant Louis de Funès-Coluche, dans un film toujours d'actualité sur la malbouffe, à consommer avec modération.

Un film dans lequel il ferait bon vivre ?

La Mélodie du bonheur, de Robert Wise…

Votre vie devant un biopic. Qui dans votre rôle et qui derrière la caméra ?

Derrière la caméra, les frères Coen assurément, devant, à eux de voir… Total respect.

Le cinéaste absolu ?

Ingmar Bergman, quoi qu’on voit d