Matthias Schoenaerts est pratiquement inconnu en France. Une apparition remarquée dans Black Book de Paul Verhoeven, une autre dans la Meute de Franck Richard, et c'est à peu près tout. A 34 ans, ce colosse a tourné dans une bonne vingtaine de films qui n'ont pas été distribués en France. Des longs métrages belges, la plupart en langue flamande, dont le salut international tient le plus souvent à leur carrière dans des festivals.
A l'image de Bullhead qui a ainsi écumé près de 50 manifestations où il s'est taillé une belle réputation avant de débarquer en France. Pour camper son personnage de Jacky, éleveur de bétail gagné par la folie, Matthias Schoenarts a subi une transformation qui le rend presque méconnaissable. Drôle d'entrée en matière, mais ceux qui verront le film n'oublieront pas de sitôt sa performance électrique. Dans les mois qui viennent, l'acteur pourrait durablement marquer les esprits dans le nouveau film de Jacques Audiard,Un goût de rouille et d'os, dont le tournage vient de s'achever et dans lequel il tient le premier rôle aux côtés de Marion Cotillard. A Paris, l'acteur qui monte revient sur l'aventure Bullhead et sur les promesses d'une carrière qui démarre.
Comment avez-vous préparé ce rôle ?
C’est une idée sur laquelle le réalisateur, Michael Roskam, travaille depuis huit ans. Nous nous sommes rencontrés sur un de ses courts métrages et, le dernier jour de tournage, il m’en avait parlé. Il ne pensait pas forcément à moi pour interpréter ce pers