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Libération

Une programmation tous azimuts

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publié le 22 février 2012 à 0h00

Deux imposants programmes sont conduits en ce moment par la Cinémathèque de Toulouse. En premier lieu, l'exposition «Metropolis», produite par la Deutsche Kinemathek de Berlin, explorant les coulisses du film de Fritz Lang et l'histoire riche en rebondissements de sa reconstruction. L'expo se tient à l'Espace Bazacle, ex-centrale électrique aux décors industriels faisant écho au film, qui vient d'être restauré par EDF. Second grand rendez-vous, du 9 au 17 mars, le festival Zoom Arrière se penche cette année sur «les films interdits», racontant le destin singulier de l'Age d'or (Buñuel), du Corbeau (Clouzot), de Salo ou les 120 journées de Sodome (Pasolini), de Zéro de conduite (Vigo), de Je vous salue, Marie (Godard)… Ce sera aussi l'occasion d'un tour d'horizon du porno et de quelques fleurons du genre (Derrière la porte verte, Bananes mécaniques…), de voir ou revoir les quelques films traitant de la guerre d'Algérie (la Bataille d'Alger, le Combat dans l'île, Chronique des années de braise…) et d'assister à une soirée consacrée au cinéma iranien, à la fois prolifique et confronté à une censure méthodique. Enfin, le festival a programmé un cycle de longs métrages rarissimes, réalisés en Allemagne de l'Est dans les années 60 et 70 et aussitôt interdits par le régime. Ils sont surnommés les «films lapins», d'après le titre du premier d'entre eux (Le lapin, c'est moi de Kurt Maetzig). B.I. (à Toulouse)