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Libération

La razzia Dujardin

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Du feuilleton télé au cinéma, retour sur une ascension hors norme multirécompensée.
Jean Dujardin, dans «Brice de Nice». (TFM Distribution)
publié le 28 février 2012 à 0h00

Ace niveau d'encensement, il y aurait de quoi en rester étourdi pour la vie. Oscar, palme d'or, Golden Globe, Screen Guild Award, sans oublier le Bafta, distinction qui vaut son pesant d'or au pays des acteurs les plus demandés au monde, Jean Dujardin aura donc tout eu avec The Artist.

«Copain». Tout sauf le césar, mais il faut croire que le cinéma français devait, d'une manière ou d'une autre, sanctifier les sommets du box-office atteints par les Intouchables et prendre acte de la naissance du phénomène Omar Sy. Toutefois, il y a une certaine ironie à assister à la razzia Dujardin sur toutes les statuettes du monde, tant le comédien, depuis le début de sa carrière, l'a souvent joué plus collectif que solo. En attestent ses débuts au sein de la fine équipe des Nous C Nous (Bruno Salomone, Eric Collado, Emmanuel Joncla et Eric Massot).

C'est ensuite la révélation d'Un gars, une fille, 486 épisodes multirediffusés, au long desquels de solides amitiés s'entrelacent, de même qu'un couple naît avec la partenaire Alexandra Lamy.

Vient ensuite le temps du cinéma où, longtemps, la bonne formule tarde à venir. «D'après ce que les gens me disent, je ressemble toujours à quelqu'un qu'ils connaissent bien. A leur frère, à leur meilleur copain, à leur gendre… Manifestement, j'ai la tête de tout le monde», nous disait Jean Dujardin à l'époque d'OSS 117. C'est sans doute cette caractéristique qui l'a conduit dans un premier temps v