Dans The Artist, il y a le chien (Uggie) et le cabot (Dujardin), multirécompensés. Mais aussi la meilleure actrice française de l’année, césar faisant foi.
Il y a dans l'exercice du journalisme une erreur à éviter absolument : aller dans un café à la rencontre d'une jolie actrice en vogue - puisqu'en course pour un césar et un oscar - l'attendre et ne se rendre compte qu'au bout d'un quart d'heure qu'elle est assise à la table d'à côté. Nous n'étions pourtant que trois dans ce bar. Evidemment l'intéressée n'est pas très contente. A notre décharge : si Bérénice Bejo est brune piquante aux cheveux courts dans The Artist, elle est à Paris rousse à queue-de-cheval, pour les besoins d'un tournage en cours. Sur l'écran, la star glamour des années 20. Devant son thé, une étudiante diaphane, sans maquillage et passablement enrhumée de surcroît, faisant dix ans de moins que ses 34 ans.
Passé ce moment pénible, Bérénice révèle sa vraie nature : causante (oui), énergique, enjouée. Comment ne le serait-elle pas quand le film dont elle partage l'affiche avec Jean Dujardin rafle tout dans les festivals depuis des mois ? Mais ce conte de fées est aussi, loi du genre, plein d'ironie. Celle dont la carrière cinématographique a débuté vraiment en 2000 avec Meilleur espoir féminin, de Gérard Jugnot, s'est retrouvée le week-end dernier à concourir aux oscars dans la catégorie meilleur second rôle pour un film où, une fois n'est pas coutume, elle tenait le premi