Comme un coup de poing qui rappelle à ceux qui auraient oublié (ou pas vécu) que les années 80 étaient quand même, avec leur soif de rock'n'roll dans un monde plutôt gris, très excitantes, Bye Bye Blondie joue à merveille du flash-back, entre ces eighties fiévreuses et nos années dix, un peu vagues, vaguement vendues, sans grandes aspirations. Bye Bye Blondie, le film, est adapté du roman du même nom de Virginie Despentes, par Despentes elle-même, dont c'est le retour au cinéma douze ans après Baise-moi.
Un long-métrage qui fut difficile à monter (malgré l'accord immédiat des deux têtes d'affiche, Béatrice Dalle et Emmanuelle Béart), difficile à finir (ah le cinéma d'aujourd'hui et son manque d'audace!), mais qui existe
enfin et déboule avec fracas (espérons-le) le 21 mars sur
les écrans français. L'histoire est simple: deux punkettes
de l'Est (Nancy, ville morne mais tendue), amoureusement liées lors d'une adolescence turbulente, entre hôpital psy et bande de keupons, se retrouvent vingt ans après. Que va-t-il se passer? L'une, Frances, est devenue une star des médias (Béart, qui nous rappelle encore quelle grande actrice elle est), l'autre, Gloria, n'a pas abdiqué et continue de cracher sa rage à la face de tout le monde (Dalle, impeccable, mordante et super-drôle=Dalle!).
Par des retours en arrière finement menés, on découvre leur passé, ainsi que les deux formidables actrices qui jouent leurs personnages jeunes. Il s'agit de Soko (