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Edgar Ramirez, le super éros

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En 2010, l’acteur vénézuélien incarnait Carlos pour Olivier Assayas. Il vient d’interpréter une divinité guerrière dans «la Colère des Titans». De la France à Hollywood, Edgar Ramirez court, court et séduit le monde.
(Ralph Mecke)
publié le 30 mars 2012 à 12h21
(mis à jour le 12 avril 2012 à 11h38)

C'est lui qui s’est occupé de la sono, l’air de rien, dans ce studio parisien un après-midi d’hiver. Il s’est faufilé entre les prises de vue pour changer les titres, a mis du gros son lourd (Metallica, Soundgarden), qui collait à l’esprit noir de la séance photo.

Une béquille pour l'aider à façonner ce personnage «dur, un peu dominateur», d'un froncement de sourcils, d'un bras tendu vers l'objectif. Sans la musique, Edgar Ramirez dit qu'il aurait eu du mal. Poser n'est «pas son métier».

Mais là, il s’est taillé une tête de dieu grec courroucé, barbue et emportée, sur un corps massif, une tête à la Rodin, plus brute et animale que celle qu’il avait pour incarner le pourtant pas tendre Carlos, en 2010, dans le projet télévisé et filmique d’Olivier Assayas.

Dans le studio, des applaudissements jaillissent, saluant un magnétisme pas forcé. Edgar Ramirez a vieilli, un peu. Il a 35 ans, pris de l'ampleur et du muscle. Lesquels, il l'expliquera, sont venus pour la Colère des Titans (1), le deuxième volet du péplum mythologique 3D dans lequel il incarne Arès, la divinité guerrière.

On apprend qu'il s'approche d'un autre Olympe, hollywoodien cette fois : la réalisatrice Kathryn Bigelow (Démineurs) vient de l'enrôler pour son prochain film, sur l'assassinat d'Oussama Ben Laden. Avant d'y aller, il se trouve à Paris pour tourner Un singe sur l'épaule, de Marion Laine, où il incarne le mari de Juliette Binoche, et pour lequel la réalisatrice lu