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Interview

«Le générique est un condensé pertinent d’une série»

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Festival . A l’occasion de Séries Mania, interview d’Ariane Hudelet, maître de conférences à Paris-VII et spécialiste des fictions télé anglo-saxonnes :
publié le 10 avril 2012 à 19h06

Si, aux Etats-Unis notamment, l'enseignement de l'écriture scénaristique pour grand ou petit écran est une vieille histoire, ce n'est pas exactement le cas en France. Cependant, quelques enseignants, telle Ariane Hudelet, maître de conférences en études anglophones à Paris-VII, fondent une grande partie de leur enseignement sur les productions télé. Avant de donner une conférence consacrée aux génériques des séries américaines au Forum des images, le 17 avril dans le cadre du festival Séries Mania (lire ci-dessous), elle explique pourquoi ces programmes offrent un champ d'étude riche et encore en chantier.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans les séries ?

A titre personnel, je suis venue à l’anglais par le cinéma et par la musique, puis, dans un second temps, par la littérature. Et j’ai toujours été intéressée par l’échange entre les arts, ce qui pouvait notamment unir le texte aux images. Dans les séries, cet échange est presque naturel, surtout depuis les années 90 avec la multiplication de séries de grande qualité. Certaines combinent parfaitement des éléments où je retrouve à la fois le plaisir du cinéma et celui du roman avec des trames narratives complexes et approfondies.

Pourquoi utiliser le générique des séries comme objet d’étude dans vos cours ?

Dans un cadre pédagogique, la série est un objet difficile. Si l'on veut aller dans le détail, il faut explorer des fictions de plusieurs dizaines d'heures. Récemment, j'ai préparé un travail sur The Wire et cela m'a pris mes jours et mes nu