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Libération

Martin Scorsese à bons fonds

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La fondation, placée sous l’égide du cinéaste, exhume et restaure des classiques.
publié le 17 avril 2012 à 19h06

Les Révoltés d'Alvarado fait partie d'un coffret DVD de quatre films (40 euros) estampillés World Cinema Foundation. Le film signé Fred Zinnemann accompagne la Flûte de roseau du Kazakh Ermek Shinarbaev, le Voyage de la hyène du Sénégalais Djibril Diop Mambety et Transes du Marocain Ahmed el-Maanouni. Quatre œuvres méconnues ou disparues des radars de la cinéphilie, quatre illustrations du travail accompli par cette fondation et de l'engagement, en France, d'un éditeur DVD, Carlotta, et d'une chaîne de télé par abonnement, Ciné+, ex-CinéCinéma.

«Quand un type comme Scorsese parle, la plupart des gens écoutent», résume Bruno Deloye, directeur des chaînes Ciné+, pour évoquer la création de la World Cinema Foundation présidée par le cinéaste. «C'est sur sa notoriété que cette fondation a pu naître. Personne ne peut nier à Scorsese la sincérité et la vénération qu'il éprouve vis-à-vis de la cinéphilie. C'est de là qu'il vient et c'est sans doute une façon pour lui de mettre en valeur un passé et un patrimoine dont il se sent redevable.» La World Cinema Foundation est née en 2007, lors d'un Festival de Cannes, bien lancée dans le grand monde par la section Cannes Classics à laquelle le délégué général, Thierry Frémaux, tient comme à la prunelle de ses yeux.

L’idée repose sur une extension de la Film Foundation, association créée en 1990 par des réalisateurs autour de Martin Scorsese pour voler au secours d’un patrimoine américai