Le « film chiant » sera à l'honneur ce week-end à Marseille, lors du premier festival du genre, une façon pour son créateur de mettre à l'honneur des « films passionnants, des coups de coeur », victimes de « handicaps commerciaux ».
Pour Emmanuel Germond, créateur du Festivial International du film chiant, qui se tient de vendredi à mardi dans un cinéma d'art et essai à Marseille, derrière cette idée, « il y a l'envie de valoriser des films passionnants », mais considérés comme « trop longs, maladroits, muets, ou un peu trop politiques ». Le festival revendique ces « handicaps commerciaux qui font de ces ovnis radicaux, des créations efficaces et attachantes ». Le tout étant de proposer films, documentaires et courts-métrages, dans un « chiant (champ, NDLR) le plus large possible tout en se faisant plaisir », explique-t-il.
Point d’orgue de cette édition « zéro » du festival: une soirée ciné-concert, samedi, avec la présentation d’un film dano-suédois, muet et en noir et blanc, datant de 1922, censuré dès sa sortie et fortement influencé par la peinture de Jérôme Bosch.
Autres coups de coeur: Fengming, chronique d'une femme chinoise , de Wang Bing, un film sur l'avenir du socialisme d'une durée de 3h17, et quatre courts de Mohammed Bourouissa, qui a choisi de filmer en caméra embarquée la vie quotidienne d'un prisonnier ou d'un vendeur de cigarettes.
Emmanuel Germond a également programmé ce q