Oui, on peut dire beaucoup de choses en moins de trois minutes. Pour sa 14e édition, le Festival du très court métrage le prouve de nouveau, avec la même formule : une semaine de projections simultanées, jusqu'à dimanche, dans quinze pays (1), France, Hongrie, Brésil, Territoires palestiniens… Chacune des 80 villes participantes peut adapter sa programmation et les animations qui l'accompagnent. «Tout a commencé à un moment où l'on voyait de plus en plus de mini-DV et d'ordinateurs portables ; on pouvait désormais faire des films tout seul à la maison, mais pas les diffuser, se souvient Marc Bati, président du festival. Dans les festivals de courts métrages, les films de moins de trois minutes, ça faisait un peu léger… Alors on a lancé notre manifestation et vite découvert un réel public, et pas seulement sur Internet.» Une évidence : le très court est un format propice à l'humour et au fantastique, mais il sait aussi s'ouvrir au film d'animation ou au documentaire.
«Elan». Si les amateurs sont bienvenus dans la compétition, beaucoup des réalisateurs sélectionnés sont fraîchement sortis d'école ou déjà professionnels. «L'idée, c'est de donner un premier élan à ceux qui se lancent», insiste Marc Bati. Et pas besoin de gros moyens pour être efficace. Même la nouvelle catégorie «Monde d'avant-monde d'après» passe du loufoque au drame pour évoquer les récents bouleversements de société, des printemps arabes au changement clim