Alexandre Mallet-Guy, codirecteur de Memento Films, vient cette année avec, entre autres, dans ses valises le nouveau film d'Asghar Farahadi (après le succès d'Une séparation), qu'il produit et dont il annoncera pitch et casting en vue de lever des financements. Mais aussi quelques films à vendre à l'étranger, notamment la Pirogue, de Moussa Touré, présenté à Un certain regard, et Un jour mes princes viendront, d'Agnès Jaoui, avec Jean-Pierre Bacri et Benjamin Biolay.
Sur le front des emplettes, Alexandre Mallet-Guy est assez pessimiste. L'année dernière, il s'était offert Il était une fois en Anatolie, de Nuri Bilge Ceylan, et Oslo, 31 août, de Joachim Trier, découvert sur le marché, avant sa présentation. «J'ai déjà vu presque tous les films de la sélection officielle et de la Quinzaine des réalisateurs, et j'ai le sentiment que, par-delà le peu de premiers films, cette année offrira peu de vraies découvertes. Par ailleurs, au moment de l'officialisation de la sélection, il n'y avait que deux films en compétition qui étaient encore disponibles pour le territoire français. L'un des deux ne m'a pas convaincu, l'autre n'a pas été montré, et il s'est vendu sur le nom de son réalisateur, à un prix délirant au regard de son potentiel économique. Je me refuse à tomber dans ce type de pratiques, de plus en plus fréquentes, qui consistent à miser ainsi sur un film à l'aveugle. En tant qu'acheteur, je n'attends pas gra