Menu
Libération

En direct de Cannes

Article réservé aux abonnés
(DR)
publié le 15 mai 2012 à 10h45
(mis à jour le 15 mai 2012 à 10h50)

Chaque printemps, c’est la même chose. Les distributeurs semblent retenir leur souffle jusqu’à la grand’ messe cannoise, meublant les écrans avec les fonds de tiroirs dont ils ne savent que faire – et parfois quelques beaux films fragiles, qui profitent de ce boulevard pour tirer leur épingle du jeu. Et puis mi-mai, soudain, c’est l’avalanche ; une demi-douzaine de prétendants à la Palme déboulent sur les écrans.

Tous misent sur cette chambre d'écho pailletée qu'est la Croisette pour vampiriser les désirs de spectateurs, avec pour seul adversaire de taille un blockbuster saisonnier (cette année, les rides naissantes de Will Smith passent en 3D dans le troisième volet de Men in Black). Au programme de cette énième édition de «Cannes en direct dans votre multiplexe de proximité», le choix cette année brasse large : Jacques Audiard, David Cronenberg, Walter Salles, Wes Anderson. D'après son pitch, sobre avant tout, Audiard donne un nouveau rôle de sa vie à Marion Cotillard, qui joue les princesses en fauteuil roulant pour une romance De rouille et d'os.

Cette vieille baudruche de Walter Salles dévoilera sa dispendieuse adaptation, annoncée depuis des lustres, du beat classic de Kerouac, Sur la route, dont on n'attend pas grand-chose, sinon le retour en tête d'affiche du délicat Sam Riley, à qui manifestement aucun rôle miné ne fait peur (il s'était révélé en interprète de Ian Curtis dans Control). Cronenberg, lui, est attendu à son mei